Bruxelles, le 7 avril 2025 - Les fortes pluies qui ont frappé Mandalay et Sagaing – l’épicentre du récent tremblement de terre au Myanmar – au cours du week-end ont encore compliqué la situation humanitaire. Le manque d’assainissement et d’eau potable augmente le risque de maladies d’origine hydrique telles que le choléra, a déclaré aujourd’hui le Consortium 12-12.
Le tremblement de terre de magnitude 7,7 – le pire qui ait frappé le Myanmar depuis des décennies – a laissé une trace de dévastation, en particulier dans les régions de Mandalay, Sagaing, certaines parties de Shan et Nay Pyi Taw.
Les Nations unies estiment que le séisme a touché plus de 17 millions de personnes dans 57 des 330 communes du pays. On dénombre plus de 3 400 morts et des milliers de personnes blessées, et ce chiffre continue d’augmenter.
Rajan Khosla, directeur d’Oxfam au Myanmar, a déclaré :
« Les fortes pluies ont fait déborder les égouts, polluant l’environnement et augmentant les risques pour la santé publique, notamment les diarrhées causées par les mouches et les insectes. Dans de nombreux camps, l’accès à des sanitaires adéquats est presque impossible. Les problèmes d’hygiène sont très importants, car la nourriture est préparée à l’extérieur, ce qui rend difficile la préparation des repas après la pluie. Cela augmente le risque d’infection et de propagation des maladies ».
La destruction des routes et des ponts, et l’interruption des télécommunications ont déjà ralenti les opérations de secours et d’assistance au cours de la semaine écoulée. Des millions de personnes dans les zones les plus touchées n’ont toujours qu’un accès limité à l’électricité, à l’eau potable, à l’assainissement et aux services essentiels.
Haider Yaqub, directeur de Plan International au Myanmar, a déclaré :
“Dans les camps, les personnes sont contraintes de dormir sur le sol aride sans literie ni protection, ce qui les expose à la chaleur, à la pluie et aux insectes porteurs de maladies. Les maisons ont été détruites et les répliques sismiques continuent de susciter la peur. En tant que travailleur humanitaire, j’ai dormi dans de nombreux endroits, et je peux maintenant ajouter un sentier à cette liste ».
Le Myanmar connaissait déjà une grave crise humanitaire, avec près de 20 millions de personnes – un tiers de la population – ayant besoin d’une aide humanitaire. La situation est désormais catastrophique. Mais malgré l’ampleur des besoins, le pays reste l’une des crises humanitaires les plus mal financées au monde. Moins de 40% de l’appel humanitaire des Nations unies pour le Myanmar a été satisfait l’année dernière.
AIDEZ LA POPULATION, FAITES UN DON
L’appel du Consortium 12-12 a été lancé le vendredi 4 avril. Les dons en faveur des populations du Myanmar sont les bienvenus jusqu’au 30 juin sur le compte BE19 0000 0000 12-12. Tout don à partir de 40 € donne droit à une attestation fiscale.
A propos du Consortium 12-12
Le Consortium belge pour les situations d’urgence lance des actions nationales de collecte de fonds en cas de catastrophes exceptionnelles afin de garantir une assistance maximale à un coût minimal. Le Consortium 12-12 compte actuellement cinq membres : Caritas International, Handicap International, Médecins du Monde, Oxfam Belgique et Plan International Belgique.
Parce qu’ensemble, nous sauvons plus de vies.