Depuis octobre 2023, la population de Gaza vit une crise humanitaire d’une ampleur inédite. Selon le rapport Water War Crimes publié par Oxfam en juillet 2024, les Palestinien.nes de la bande de Gaza ne disposent en moyenne que de 4,74 litres d’eau par jour pour boire, cuisiner et se laver.
C’est 94 % de moins qu’avant le génocide. En juin 2024, 100 % des stations de traitement des eaux usées avaient été détruites, tout comme l’ensemble des entrepôts d’eau et d’assainissement dans la ville de Gaza et à Khan Younès. Cette destruction systématique des infrastructures hydriques par les bombardements israéliens a plongé la population dans une crise sanitaire majeure.
Face à cette urgence, Oxfam et des organisations partenaires palestiniennes, dont la Coastal Municipalities Water Utility (CMWU) – l’autorité publique en charge de l’eau à Gaza – ont mis en place une réponse d’urgence. Au cours de la première année, 587 136 personnes ont reçu une aide vitale, notamment à travers :
- La distribution d’eau potable,
- L’installation de stations de désalinisation solaires,
- La réhabilitation de réseaux d’eau et d’égouts,
- La construction de toilettes,
- La distribution de kits d’hygiène.
En juillet 2025, malgré les pénuries de carburant et le siège israélien, Oxfam a pu :
- Fournir 649 m³ d’eau potable à près de 20 000 personnes,
- Effectuer 1 341 tests de qualité de l’eau,
- Distribuer 1 188 kits sanitaires,
- Organiser 770 sessions de sensibilisation à l’hygiène dans les camps de personnes déplacées.
Duaa Abu Sabha, déplacée à Khan Younès, peut désormais remplir ses bouteilles à une citerne installée par Oxfam. Elle témoigne : « C’est la seule source d’eau propre que nous ayons. Sans cela, je ne sais pas comment nous ferions. » Son témoignage incarne la situation extrême dans laquelle les Palestinien.nes de Gaza sont contraint.es de vivre à cause des bombardements israéliens mais aussi l’impact concret de la solidarité internationale.
Cependant, les besoins restent immenses. Le cessez-le-feu a été brisé à maintes reprises et 250 Palestinien.nes ont été tué.es par l’armée israélienne depuis le 10 octobre 2025. Il doit tenir. L’aide humanitaire doit pouvoir entrer sans entrave. Et les civils, comme les travailleurs et travailleuses humanitaires, doivent être protégé.es.
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